- Soyons clair il s’agit de tenter de mettre en mouvement ce qui est bénéfique pour un client/patient. Ce type de thérapie amène à reconsidérer la définition de « ce qui est bénéfique pour un client/ patient ».
QU’EST-CE QUI IN FINE REND EFFICACE L’INTERVENTION D’UN THERAPEUTE ?
A ce sujet 3 manières principales apparaissent qui peuvent aussi être mêlées entre elles si le thérapeute sait les manier :
- Celle qui dit que l’analyse de la situation du client/ patient (l’anamnèse de départ enrichie au fur et à mesure) permet de trouver le ou les évènements déclencheurs de sa problématique actuelle.
- Celle qui mettent en évidence l’authenticité du rapport et donc du thérapeute qui est la clé de son efficacité et repose plus sur le domaine de l’intuition et non sur des stéréotypes imposés.
- Dans le cas de la THERAPIE PROVOCATIVE DE FARELLI, le résultat optimum est le fait qu’en sortant de l’entrevue avec le thérapeute, il ne reste rien de ce que l’on aurait aimé dire, car c’est l’audace et les risques du thérapeute qui suscite un changement. C’est l’application d’un principe de réalité.
LA THERAPIE PROVOCATIVE DE FARELLI : Un procédé particulier
C’est un mode d’intervention thérapeutique individuel, surtout, (mais on pourrait avec adresse l’appliquer aux groupes) qui relève plus d’un « entretien particulier »r que d’un ensemble de protocoles bien clairement identifiés. On peut parler de procédé plus que de protocoles précis.
Cependant cela repose sur quelques points qui vont être énoncés.
C’est un procédé qui peut être soit systématiquement appliqué soit permet pour le thérapeute qui n’obtient pas de résultats de se poser la question de modifier son approche.
Et pour ce procédé il se doit de sortir des sentiers battus.
oser modifier la forme de communication.
Il s’agit de provoquer des réactions chez le client/patient en enchainant des dialogues rapides, brefs, avec des phrases entrecoupées et chargées d’émotions afin de pousser la personne à réagir spontanément sans recourir à son sens critique ou à des « réponses toutes faites »
INTERET DU PROCEDE : réduire une relation de dépendance
Il est à remarquer que l’usage intensif de ce type de technique de confrontation et de provocation tout au long de la thérapie a pour but de réduire une relation de dépendance entre le thérapeute et son client/patient.
METHODOLOGIE
- Cela conduit le thérapeute à aborder tout ce que le client semble éviter… et cela très brièvement en surveillant les sentiments du client et ses comportements de « fuite »…
- C’est une façon de procéder qui pousse jusqu’ à l’absurde des symptômes du client/patient, jusqu’ à les rendre ridicules. Le thérapeute parodie les attitudes de son client/patient et s’en moque tout en faisant semblant de les approuver et en les présentant sous un jour positif.
- Le thérapeute exprime tous les tabous qui existent dans notre culture pour que le client se rende immédiatement compte qu’il n’est « « ni détruit, ni anéanti.
- La plupart des réactions du thérapeute sont amplifiées, plus grandes que nature ; il adopte une attitude de théâtralisation et d’exagération
- Cela implique aussi pour le thérapeute de faire face à la colère, aux cris, au chaos qui dans la majorité des cas passent rapidement, car le client/patient se met rapidement au travail et apprend à se contrôler.
- Dire la vérité connue par le client/patient mais qu’il n’osait pas formuler lui permet de redevenir responsable et le met au défi de suivre les conseils judicieux du thérapeute
- Et cela impose au client/patient de prendre la responsabilité de ses sentiments.
Deux thèmes reviennent fréquemment dans le cadre d’une thérapie quelqu’elle soit:
LE MANQUE DE RESPONSABILITE DU CLIENT/PATIENT qui a tendance à se victimiser
L’INCAPACITE A CHANGER DU CLIENT/ PATIENT qui refuse de changer en quelque sorte
QUELQUES ANECDOTES POUR COMPRENDRE LE PROCEDE :
Face à une cliente/ patiente très arrogante et cynique :
Le thérapeute : « Ah ça alors, franchement vous êtes bien trop loyale et perspicace pour être sympathique »
Comme le thérapeute insiste sur les mauvais côtés de la vie, il pousse le client/patient à apporter de expériences concrètes et à accorder autant de valeurs, sinon plus aux expériences positives, enrichissantes qu’il a vécues. En l’occurrence le côté loyal et perspicace qui a permis à la cliente/ patiente de vivre autrement
Autre exemple,
Une mère met en doute sa valeur d’être mère… le thérapeute à plusieurs reprises la traite alors de « fléau pour son enfant ».
Au bout d’un moment la mère s’emploie à démonter qu’elle est aussi attentive à son enfant et aime vraiment son enfant… alors le thérapeute lui donne le titre de « Mère de l’année »
Et avec beaucoup de réalisme elle rejette cette idée tout aussi excessive que la première et entreprend de changer ses comportements inconsidérés qu’elle connait parfaitement.
EN CONCLUSION
Comment déterminer chez le client que le thérapeute ne va pas trop loin, ou qu’il ne le pousse pas assez ?
C’est une question à laquelle il ne peut y avoir une réponse binaire.
Cela dépend, car toute thérapie relève du domaine de l’art et aussi le la science et répondre à cette question est très difficile.
S’adapter à un client/patient est du domaine empirique, personnel et « artistique » et seule une longue pratique permet de déterminer quelles sont les valeurs et les attitudes justifiant les actes.
Aussi permettez-moi de vous suggérer de prendre le temps de reconsidérer régulièrement les pratiques thérapeutiques, en les améliorant, en recherchant et utilisant de multiples sources de savoirs et de connaissances et en sachant avec doigté et sincère empathie les employer au bon moment.
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